L’Iran a « catégoriquement » démenti, samedi 16 novembre, toute rencontre entre l’homme d’affaires américain Elon Musk et l’ambassadeur iranien à l’Organisation des Nations unies (ONU), et exprimé sa « surprise » quant à la couverture médiatique de l’affaire, selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, cité par l’agence officielle IRNA.
Selon le New York Times, Elon Musk, soutien du président élu Donald Trump, a rencontré l’ambassadeur d’Iran à l’ONU pour « apaiser les tensions » entre Téhéran et son pays. Mais Elon Musk n’a pas commenté cette information.
Le quotidien américain, qui cite deux sources iraniennes anonymes, affirme que la rencontre a duré plus d’une heure, lundi 11 novembre, à New York, entre Elon Musk et l’ambassadeur Amir Saeid Iravani.
La presse iranienne divisée
La presse iranienne, elle, est divisée au sujet de cette rencontre potentielle. « Bien que cette nouvelle et cette conversation ne soient pas officielles, elles peuvent être considérées comme le début d’une nouvelle voie dans la politique étrangère de notre pays », estime le quotidien Jomhouri Eslami, fondé après la Révolution islamique de 1979. Le journal ne nomme pas Elon Musk dans son article mais évoque « une personne connue et influente proche de Donald Trump ».
« Rencontre cachée avec le représentant de Trump, naïveté ou trahison ! », s’interroge en une le très conservateur Kayhan, qui fustige des « négociations » avec les Etats-Unis, qualifiés de « régime terroriste ».
La rencontre, si elle était confirmée, représenterait « un pas positif », estime le journal réformateur Shargh, qui invite toutefois à « ne pas en exagérer la portée ».