Maintenir le cap de la discipline budgétaire, tout en adressant quelques signaux à l’opinion en général, et aux électeurs de droite en particulier : entre baisse de l’impôt sur le revenu, taxation supplémentaire des banques et des locations brèves (Airbnb…), l’exécutif italien est parvenu à faire surnager de son projet de loi de finances pour 2026 quelques mesures emblématiques.
Mardi 28 octobre, ces arbitrages ne faisaient toutefois pas l’unanimité au sein de la coalition emmenée par la présidente du conseil d’extrême droite, Giorgia Meloni. Adopté en conseil des ministres, le texte est examiné au Parlement où il doit encore faire l’objet d’ajustements négociés entre les composantes de la majorité. Les marges de manœuvre sont de toute façon réduites, priorité étant donné à la réduction du déficit budgétaire. Il doit ainsi passer sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, en partie grâce à une nouvelle taxation temporaire des banques et des compagnies d’assurances italiennes, qui doit produire 3,9 milliards d’euros de recettes fiscales en 2026.
Le secteur financier du pays affiche de fait des profits insolents, rendus possibles par la hausse globale des taux directeurs de la Banque centrale européenne depuis 2022. Pour les banques, en 2024, ils s’élevaient à 46,5 milliards d’euros de bénéfices, selon le principal syndicat du secteur.
Il vous reste 72.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.








