Luca de Meo entre dans l’ancien hôpital des Incurables, dit Laennec, au chevet de Kering. Réunis en assemblée générale au siège du groupe de luxe détenu par la famille Pinault, sis rue de Sèvres, à Paris 7e, les actionnaires doivent, mardi 9 septembre, voter la nomination de l’ancien patron de Renault en qualité d’administrateur et approuver les modalités de sa rémunération en tant que directeur général. Le résultat est sans surprise : 59,3 % des droits de vote sont aux mains d’Artémis, la holding familiale des Pinault. M. de Meo, qui touchera un bonus de 20 millions d’euros, dont 75 % en cash et le reste en actions Kering, et émargera à 2,2 millions d’euros de rémunération fixe annuelle, prendra officiellement ses fonctions le lundi 15 septembre.
François-Henri Pinault, fils de François Pinault, fondateur de PPR rebaptisé Kering en 2013, lui cède les rênes qu’il tenait depuis 2005. Après avoir totalement démantelé le conglomérat de la distribution connu alors pour son catalogue La Redoute, ses grands magasins Printemps, Fnac ou Conforama, pour le transformer en « pure player du luxe » autour des marques Gucci, Saint Laurent, Balenciaga et autres Bottega Veneta, M. Pinault, aujourd’hui âgé de 63 ans, prend du champ. Mais il conserve la présidence du conseil d’administration et, assure-t-il, veillera aux « grandes orientations stratégiques ».
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