Le recours de Kylian Mbappé auprès de la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football (FFF) a été jugé irrecevable, mardi.
L’attaquant du Real Madrid doit désormais espérer que le tribunal judiciaire de Paris, également saisi du dossier, tranche en sa faveur.
Le joueur réclame 55 millions d’euros au PSG.
Kylian Mbappé devra attendre. Alors qu’il réclame au Paris Saint-Germain le versement de 55 millions d’euros de salaires et primes impayés, le joueur français a vu son appel auprès de la Fédération française de football (FFF) être rejeté. Sa commission supérieure d’appel a jugé son recours irrecevable, confirmant ainsi la décision initiale de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) rendue le 11 décembre dernier. Après s’être réunie le 30 janvier, sans recevoir les parties, l’instance a décidé le 11 février de cette irrecevabilité, rapporte à l’AFP, mardi, une source proche du dossier. « Aucune procédure disciplinaire ne devait être engagée à l’encontre du club » en raison de la procédure ouverte devant le tribunal judiciaire de Paris, a-t-elle estimé.
En effet, le PSG a assigné la LFP devant le tribunal judiciaire de Paris, après deux premières décisions de la Ligue donnant raison à Kylian Mbappé. Une audience d’orientation, c’est-à-dire un premier examen de l’affaire, a été fixée au 26 mai, avant la tenue d’une première audience sur le fond du dossier qui doit intervenir dans plusieurs mois.
Ce long délai est vivement critiqué par l’entourage du joueur du Real Madrid. Son avocate Me Delphine Verheyden dénonce ainsi un « raisonnement difficile à comprendre » qui « empêche » son client « d’obtenir justice malgré plusieurs décisions favorables à son endroit ». « Pourtant, la LFP et la FFF, en tant qu’instances garantes du respect des règlements, disposent des moyens nécessaires pour intervenir lorsque des clubs ne respectent pas leurs obligations », tance-t-elle, estimant que « cette affaire met en lumière une faille préoccupante », à savoir le manque de « recours pour un joueur dont les droits ne sont pas respectés ».
Le conflit trouve son origine dans le statut d’un accord passé au cœur du mois d’août 2023 au moment où la star tricolore a accepté de prolonger son bail avec le club de la capitale. Les deux parties se seraient alors accordées sur le fait que le natif de Bondy s’engageait à renoncer à 55 millions de primes diverses s’il venait à partir libre après la saison 2023-24. Mais la validité de ce compromis, que le joueur lui-même avait évoqué publiquement face aux journalistes en janvier 2024, est contestée par le camp de l’international français, qui évoque un « accord occulte ». D’où ce litige, dont nous ne sommes visiblement pas prêts de connaître le dénouement.