Depuis le Salon du livre et de la presse jeunesse, la ministre de la Culture a fustigé « un contournement » de la loi par le géant américain.
Amazon doit normalement facturer trois euros au minimum pour toute commande de livres inférieure à 35 euros.
Dans les faits, le géant du commerce en ligne a trouvé une parade.
Depuis le Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la ministre de la Culture, Rachida Dati, a déploré « un contournement de la législation » par Amazon, lorsque le géant du commerce en ligne expédie gratuitement des livres alors que cela devrait lui être interdit.
Depuis octobre 2023, le groupe américain doit normalement facturer au minimum trois euros pour toute commande de livres inférieure à 35 euros . Mais début novembre, il a mis en place une solution qui, d’après lui, respecte la législation.
La loi du 30 décembre 2021 sur l’économie du livre autorise en effet une livraison gratuite « si le livre est retiré dans un commerce de vente au détail de livres ». Amazon dépose donc les livres dans des points de retrait – à l’accueil ou dans des casiers automatisés -, dans l’enceinte de supermarchés ou hypermarchés qui vendent des livres.
« On va y répondre (…) J’ai demandé une réponse très claire là-dessus », a assuré la ministre de la Culture, indiquant que les services de son ministère travaillaient sur ce sujet. Dans une tribune publiée dans Le Monde le 21 novembre dernier, des libraires indépendants et grandes surfaces culturelles se sont unis pour dénoncer la « stratégie de prédation » d’Amazon.