Certains particuliers, habitant près des aéroports par exemple, proposent à la location des places de parking dans leurs jardins.
Les vacanciers profitent ainsi d’un tarif attractif.
Mais attention, cette activité doit être déclarée au fisc.
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Le 13H
Cachés derrière des haies ou des clôtures, les parkings non déclarés sont nombreux près de l’aéroport de Nantes. « Il y en a beaucoup qui en abusent. Celui qui fait du parking, qui a ses déclarations, ses autorisations, qui paye ses impôts, aucun sujet pour moi. Après, qu’on le fasse à outrance et en plus en ne payant pas ses impôts, ça suscite un petit peu d’agacement », déplore Denis Guillou, habitant de Saint-Aignan de Grand Lieu (Loire-Atlantique), dans le reportage en tête de cet article.
« Il y a un cadre légal »
Certains particuliers en font un juteux business, en publiant des annonces en ligne. Ils proposent de laver la voiture ou d’emmener les vacanciers à l’aéroport. Les prix sont attractifs puisqu’ils sont trois fois moins chers que ceux du parking de l’aéroport, mais chez certains, rien n’est déclaré, ni assuré. Jean-Claude Lemasson, maire (SE) de Saint-Aignan de Grand Lieu, est exaspéré par cette pratique dans sa commune : « Il y a des limites à l’exercice, il y a un cadre légal. Les gens ne l’appliquent pas, parfois par méconnaissance ou parfois parce que je fais ce que je veux chez moi. Et non, on ne fait pas ce qu’on veut. Les autorisations de droit des sols sont encadrées ».
Face au phénomène, la direction des finances publiques fait une réponse lapidaire : « Nous multiplions les échanges et les contrôles ». Bertrand Douaud, retraité, loue son parking depuis quelques années en respectant les règles. « Actuellement, j’ai une voiture en parking en tant qu’hôte. Je récupère par voiture cinq euros par jour. Sur une semaine, ça fait 35 euros. C’est un petit revenu », détaille-t-il.
Cette somme doit être déclarée en revenu foncier ou en revenu industriel et commercial (si la location est assortie de certaines prestations). « Je pensais qu’en dessous de 2.000 euros, on n’avait pas à déclarer un revenu exceptionnel. Mais après recherche sur Internet, on s’est bien rendu compte qu’il fallait tout déclarer, même le moindre euro », explique le retraité. En ajoutant ses 784 euros de revenu de location, Bertrand paye 39 euros d’impôts supplémentaires. Pour ceux qui souhaiteraient corriger leur déclaration, il faudra attendre, pour certains, le 30 juillet prochain.