- La permanence de Delphine Batho aurait été dégradée, selon elle, « par les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA ».
- La députée écologiste y voit un lien avec ses prises de position contre la loi Duplomb.
- Plusieurs atteintes aux parlementaires en lien avec le vote de cette loi ont été recensées par le ministère de l’Intérieur en début de semaine.
C’est avec une photo publiée sur Facebook, montrant des bottes de paille déversées devant son local de Melle (Deux-Sèvres), à 30 km à l’est de Niort, que Delphine Batho a dénoncé la dégradation de sa permanence parlementaire. La députée écologiste assure qu’il s’agit d’une « dégradation par les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA »
pour la « faire taire sur la
loi Duplomb
«
. Pour l’heure, ni la FNSEA ni les Jeunes agriculteurs (JA) des Deux-Sèvres n’ont confirmé être à l’origine de cette action.
Dimanche, l’élue s’était réjouie du nombre de signatures recensées contre le projet de loi Duplomb qui, selon elle, « dépasse tous les clivages politiques »
, rapporte Ici Poitou. « Continuez à signer la pétition »
, encourage Delphine Batho sur Facebook. Celle-ci, lancée il y a 13 jours sur le site de l’Assemblée par une étudiante pour obtenir l’annulation de la loi, a recueilli plus de 1,7 million de signatures.
Adoptée le 8 juillet, et prévoyant la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, la loi Duplomb cristallise les tensions. Vendredi 18 juillet, la façade de la permanence du député écologiste de l’Hérault Jean-Louis Roumégas, qui a voté contre la loi, a été vandalisée par la Coordination rurale. La députée Modem du Puy-de-Dôme Delphine Lingemann, qui a elle voté pour, a porté plainte contre X après la « dégradation »
de sa permanence.
Lundi, le ministère de l’Intérieur recensait « neuf atteintes aux parlementaires »
, avec, dans la plupart des cas, des « dégradations de permanences, des rassemblements devant les permanences ou des outrages sur les réseaux sociaux ».
