« Les salles du Sénat sont climatisées, mais si les parlementaires venaient sur le pavé en plein soleil, leurs décisions ne seraient plus les mêmes », lance Pierre-François Chavanes, céréalier bio dans la Marne, lundi 30 juin, devant un parterre de quelque 200 paysans, militants associatifs, scientifiques et politiques réunis sous une chaleur étouffante devant les grilles du jardin du Luxembourg à Paris, pour dénoncer une « guerre » politique menée contre l’agriculture bio.
A quelques centaines de mètres de là, quatorze députés et quatorze sénateurs (dont seule une moitié prenait part aux votes) doivent s’accorder, en commission mixte paritaire, sur une version finale de la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ».
Plus couramment appelé « proposition de loi Duplomb », du nom de son initiateur, le sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains, Haute-Loire), ce texte controversé revient, derrière un objectif de « simplification », sur plusieurs mesures de protection de l’environnement, prévoyant notamment la réautorisation de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdits depuis 2018 en France, l’accélération des projets de stockage de l’eau, et une facilitation pour les agrandissements d’élevage.
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