Antonio Guterres s’était préparé à un séisme à l’ONU avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, mais pas à un tel tsunami. Les coupes budgétaires américaines annoncées, ou dévoilées mais pas encore confirmées, ont poussé le secrétaire général des Nations unies à lancer, en mars, un chantier de réflexion pour une réforme de l’organisation, baptisée « ONU80 » en référence à son 80e anniversaire. Les propositions finales seront communiquées en septembre, mais il a, d’ores et déjà, annoncé des « décisions difficiles » dont l’effet « sera visible pendant des années », lors de la première réunion publique sur les pistes envisagées. Il a prévenu que 20 % des postes pourraient être supprimés.
Même si l’exercice a pour objectif de rendre plus efficace la galaxie ONU qui, toutes agences confondues, emploie 133 000 personnes –, M. Guterres détaillera un plan pour le secrétariat qu’il dirige, et où travaillent 35 000 employés. Jusqu’à 7 000 postes pourraient ainsi y disparaître. « Des décisions difficiles et inconfortables s’annoncent », a prévenu Antonio Guterres lundi 12 mai.
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