Entre Washington et la Californie, la guerre est déclarée. Outre 2 000 gardes nationaux, l’administration Trump a annoncé, lundi 9 juin, l’arrivée de 700 marines pour assurer le maintien de l’ordre à Los Angeles, une provocation supplémentaire aux yeux des autorités de l’Etat démocrate, pour qui rien ne justifie pareil déploiement, sinon « satisfaire le fantasme délirant d’un président aux penchants dictatoriaux », a déploré le gouverneur Gavin Newsom.
Au quatrième jour des protestations à Los Angeles contre les rafles de l’administration Trump visant les migrants sans papiers, l’escalade semble devenue inéluctable. La Californie est devenue le « ground zero » de l’affrontement entre le gouvernement fédéral et les Etats démocrates, notamment sur l’immigration. Tom Homan, le conseiller immigration de Donald Trump, est allé jusqu’à menacer de faire arrêter le gouverneur s’il s’interposait dans la mise en œuvre de la politique fédérale. Lundi, le président américain a applaudi l’idée. « Je le ferais si j’étais Tom », a-t-il dit, avant de qualifier Gavin Newsom de responsable « notoirement incompétent ».
Le gouverneur a répondu sur le même ton au « dur à cuire » Tom Homan : « Viens me chercher. Arrête-moi. Finissons-en une fois pour toutes », a-t-il défié sur MSNBC. « Le Grand Old Party [Parti républicain] envoie une enfant de 4 ans à la mort sans le moindre soin. C’est écœurant », a-t-il ajouté, en référence à la petite Sofia, une fillette mexicaine de Bakersfield, au nord-est de Los Angeles, atteinte d’une maladie rare et menacée d’expulsion. La mesure a été annulée, a protesté la Maison Blanche, mais, à ce stade, Gavin Newsom ne s’embarrasse plus de fact-checking lui non plus.
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