« Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition », a prévenu, samedi 6 septembre, le secrétaire général des Républicains (LR), Othman Nasrou, tentant de mettre un terme aux récentes déclarations contradictoires des dirigeants du parti.
« Il n’y aura pas d’assentiment de notre part », a affirmé le responsable des Républicains devant près de 2 000 personnes réunies au Port-Marly (Yvelines) pour la rentrée politique du parti, assurant que la gauche française « est la plus rétrograde d’Europe » et reprochant au PS ses liens avec La France insoumise (LFI). Othman Nasrou n’a toutefois pas précisé si cette prise de position était synonyme de censure automatique d’un premier ministre socialiste.
Le secrétaire général du parti a tenté ainsi de resserrer les rangs après une semaine marquée par des déclarations cacophoniques des responsables LR à l’approche du vote de confiance de lundi, dont celle du patron des députés, Laurent Wauquiez, qui a provoqué une polémique interne en assurant que la droite ne censurerait « ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN ».
Wauquiez appelle à « prendre de la hauteur »
Evitant de revenir sur ce sujet, le député de Haute-Loire a appelé samedi les adhérents de LR à « prendre de la hauteur » et à chercher à comprendre ce qui « bloque » la France. Il a ciblé « une minorité de pensée de gauche qui a mis la main sur la conduite du pays pour s’assurer que la majorité ne puisse plus exprimer ses attentes et les voir traduites dans des lois ».
« Le devoir des Républicains, c’est de libérer la France de ces chaînes », a affirmé Laurent Wauquiez, d’abord accueilli timidement par les adhérents, puis finalement acclamé, une partie de la salle se levant pour ovationner le rival largement défait par Bruno Retailleau, en mai dernier, lors de l’élection interne à la présidence du parti.
Le président du Sénat LR, Gérard Larcher, a, pour sa part, appelé les parlementaires du parti à voter la confiance au premier ministre. « Le sujet ce n’est pas François Bayrou, c’est la France », a-t-il assuré. Il a réitéré son appel à « un contrat entre les forces politiques », mais en excluant « les extrêmes et le PS ». « Il ne peut pas y avoir d’accord de gouvernement avec le PS », a-t-il énoncé.