C’est que depuis l’installation du bureau à l’Assemblée nationale, à la fin de juillet, et plus globalement depuis les élections législatives, où le Rassemblement national (RN) a échoué à se hisser en tête, le parti d’extrême droite se fait plutôt discret dans les médias.
Peu de commentaires sont faits concernant l’hypothèse d’un gouvernement RN, puisque la probabilité qu’un tel gouvernement soit nommé est faible dans la configuration politique actuelle : le parti n’a obtenu « que » 126 sièges de députés à l’issue des élections, auxquels on peut ajouter le soutien de leurs nouveaux alliés ciottistes du groupe A droite !, au nombre de 16. Soit un total de 142 députés sur 577, bien loin de la majorité, même relative, que le parti espérait afin de pouvoir revendiquer Matignon. Les blocs centraux et de gauche, qui avaient appelé à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes, n’ont pas non plus l’intention de s’allier au RN pour former un éventuel gouvernement de coalition.
De fait, le parti d’extrême droite, qui a fait savoir qu’il s’opposerait à tout gouvernement qui pourrait inclure des ministres « insoumis », se projette déjà dans l’après. Une « nouvelle dissolution » de l’Assemblée est « la seule issue politique possible » pour sortir la France de « l’état de paralysie » auquel conduit le résultat des élections législatives, a affirmé le 20 août Edwige Diaz, la députée de Gironde. « Nous sommes d’ores et déjà en train de préparer ces nouvelles élections », a ajouté la vice-présidente du parti, estimant que « quel que soit le premier ministre nommé, il sera bloqué ».
Quant à savoir pourquoi ils sont reçus lundi à l’Elysée plutôt qu’un autre jour, nous n’avons pas la réponse.
LéonDeLyon7