- Au fil des mois, la Commission européenne avait élaboré une liste de produits américains qu’elle n’hésiterait pas à taxer en cas de mésentente.
- Elle comprenait 93 milliards d’euros de marchandises.
- Des mesures de riposte officiellement mises sur pause après l’accord noué fin juillet.
La pression serait-elle en train de retomber entre les États-Unis et l’UE ? Mardi 5 août, Bruxelles a annoncé suspendre ses représailles aux droits de douane de Donald Trump, en raison de l’accord commercial noué entre les États-Unis et l’Union européenne. « La Commission a adopté aujourd’hui la procédure juridique nécessaire pour suspendre la mise en œuvre de nos contremesures européennes »
, a déclaré Olof Gill, porte-parole de l’exécutif européen.
Au cours des derniers mois, la Commission européenne avait préparé une liste de produits américains qui seraient taxés si les États-Unis et l’UE ne parvenaient pas à un accord. Parmi elles, le soja, les avions, ou encore les voitures. La liste comprenait 93 milliards d’euros de marchandises.
Mais après des mois de négociations, Bruxelles et Washington ont scellé fin juillet un accord commercial basé sur des droits de douane de 15% sur les produits européens qui arrivent aux États-Unis. Comme nous l’expliquions dans cet article, seuls certains secteurs en ont été exemptés, tels que l’aéronautique. Toujours dans l’incertitude, la filière française des vins et spiritueux espère aussi y échapper.
Une riposte de l’UE pas totalement exclue
L’Union européenne n’a toutefois pas exclu de réactiver ces mesures de riposte si jamais le bras de fer commercial avec l’administration Trump venait à connaître de nouveaux rebondissements. « Nous remettons (ces mesures) au congélateur, mais nous pouvons toujours les ressortir »,
a expliqué un responsable européen sous couvert d’anonymat. Les nouvelles taxes de 15% prendront effet ce jeudi. Le temps de permettre aux douanes de s’organiser pour leur collecte.