L’assistance militaire apportée par la Chine à la Russie se fait de moins en moins discrète. Dans la nuit du 5 octobre, une attaque aérienne russe massive (496 drones et 53 missiles), principalement sur l’ouest de l’Ukraine, a coïncidé avec le passage au-dessus de cette zone d’au moins trois satellites de renseignement militaires chinois, a révélé le 6 octobre militarnyi.com, un site d’information militaire ukrainien. L’attaque russe a tué cinq personnes et causé de graves dommages à l’infrastructure civile du pays.
Le même jour, le général Igor Romanenko, ancien vice-chef d’état-major ukrainien (2006-2010) chargé de la défense aérienne, accusait la Chine sur la chaîne Espresso.tv : « La présence de satellites de reconnaissance chinois au-dessus de Lviv lors de l’attaque n’est pas une coïncidence ; il s’agit d’actions chinoises visant à soutenir la guerre que la Russie a déclenchée et mène toujours. » Le général estime que les Russes prennent pour prétexte l’aide américaine à l’Ukraine en matière de renseignement pour se tourner vers la Chine.
La veille de l’attaque, le 4 octobre, un haut responsable des services de renseignement ukrainiens avertissait que la Chine fournit des renseignements satellitaires à la Russie afin de permettre à Moscou de faciliter son ciblage lors des frappes de missiles. « Il existe des preuves d’une coopération de haut niveau entre la Russie et la Chine dans la conduite de la reconnaissance par satellite du territoire ukrainien afin de mieux identifier et étudier les objectifs stratégiques à cibler », a affirmé Oleh Alexandrov, directeur du service de renseignement extérieur ukrainien à l’agence Ukrinform.
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