L’Union européenne (UE) réagira « fermement et immédiatement » à des droits de douane « injustifiés », a affirmé, vendredi 14 février, la Commission européenne en réponse aux annonces du président américain, Donald Trump. « La Commission européenne voit la politique de droits de douane “réciproques” proposée par le président Trump comme un pas dans la mauvaise direction », a-t-elle estimé dans un communiqué.
Le locataire de la Maison Blanche a promis, jeudi, d’imposer des « droits de douane réciproques » pour rétablir l’« équité » dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde.
« S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça », a déclaré M. Trump de la Maison Blanche. Mais, pour la Commission européenne, ces « taxes » n’ont « pas de justification » alors que l’UE a les droits de douane « parmi les plus bas du monde ».
« Contre-mesures »
En imposant ces droits, les Etats-Unis « taxent leurs propres citoyens, augmentent les coûts pour leurs entreprises, freinent la croissance et alimentent l’inflation », juge-t-elle. Mardi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait déjà promis une réponse « ferme » à des droits de douane, annoncés sur l’acier et l’aluminium, par le président américain. « Les droits de douane injustifiés imposés à l’UE ne resteront pas sans réponse : ils donneront lieu à des contre-mesures fermes et proportionnées », a-t-elle assuré.
M. Trump compte imposer aux produits qui arrivent aux Etats-Unis le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains, et suggère aux Etats trouvant la nouvelle barrière douanière trop élevée d’abaisser la leur. Le gouvernement américain n’a pas donné d’échéance précise, alors qu’il impose déjà, depuis le début du second mandat de Donald Trump, 10 % de droits de douane additionnels sur les produits chinois, et bientôt 25 % de droits de douane sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.
Le président a admis que les prix « pourraient augmenter à court terme » pour les ménages américains, mais estimé qu’ils finiraient par reculer. Il juge que le pays tout entier profiterait de ces barrières douanières destinées à mieux protéger l’industrie de la concurrence et à résorber le déficit commercial du pays, qui dépasse 1 000 milliards d’euros (hors services).