« Sida : notre avarice tue »… C’est sous cette bannière qu’une quarantaine de militants et militantes d’Aides, Coalition Plus et Médecins du Monde se sont réunis, mardi 29 avril, devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris, sur la place de la Concorde, pour dénoncer le gel de l’aide américaine à la lutte contre le sida et appeler la France à s’engager politiquement et financièrement dans cette cause. Les militants ont brièvement bloqué un axe de circulation dans ce lieu emblématique de la lutte contre le sida, où l’association Act Up avait recouvert l’obélisque d’un préservatif géant en 1993.
L’annonce, fin janvier, par l’administration Trump, de la suspension de la quasi-totalité des financements de l’aide étrangère américaine, y compris du Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (Pepfar), a bouleversé de nombreux programmes dans le monde, Pepfar représentant plus de 50 % du financement mondial public contre la maladie. Depuis, une dérogation a été accordée permettant la reprise limitée de certains services essentiels mais de nombreux programmes ont été fermés, comme en Afrique du Sud, au Kenya, ou au Lesotho, ce pays dont « personne n’a jamais entendu parler » moqué par Donald Trump en mars.
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