La plainte déposée par une élève de BTS du lycée Maurice-Ravel à Paris (20e arrondissement) contre le proviseur de l’établissement qu’elle accusait de l’avoir violentée, a été classée sans suite, a annoncé, mercredi 26 mars, le parquet de Paris au Monde, confirmant une information de l’Agence France-Presse.

Le 28 février 2024, le proviseur avait rappelé à trois élèves l’obligation de retirer leur voile dans l’enceinte du lycée. L’une d’elles (majeure et scolarisée en BTS) a ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation. Dans la foulée, l’élève avait déposé plainte pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail. Cette plainte a été classée sans suite au motif que l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée, précise le parquet. Parallèlement, une enquête pour cyberharcèlement a été ouverte. Le proviseur avait fait l’objet de plusieurs menaces de mort exprimées en ligne à la suite de cette altercation.

Mercredi matin, le premier ministre, Gabriel Attal, a déclaré qu’il allait recevoir le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, en compagnie de la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, Nicole Belloubet. Le chef d’établissement avait annoncé la veille qu’il quittait ses fonctions pour « des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents. Le rectorat, lui, avait évoqué « des convenances personnelles » et un « départ anticipé » en retraite « au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines ».

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne s’est saisi des menaces de mort en ligne. Un auteur identifié a été déféré en comparution immédiate le 12 mars 2024, l’audience a été renvoyée au 23 avril.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un rapport sénatorial dénonce la « solitude » des enseignants face aux menaces et agressions, et formule 38 recommandations

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version