Les honneurs de la garde républicaine pour une première visite officielle dans un pays occidental, puis deux heures d’entretien conclu par une conférence de presse dans la salle des fêtes de l’Elysée : le dirigeant syrien et ancien chef djihadiste, Ahmed Al-Charaa, a été reçu mercredi 7 mai par Emmanuel Macron, alors que le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, venait de quitter la présidence.
La venue en France du tombeur de Bachar Al-Assad a été retardée par les massacres survenus en mars dans l’ouest du pays, qui ont fait plus de 1 600 morts, majoritairement issus de la communauté alaouite du dictateur déchu. Depuis, des combats avec les Druzes ont, ces derniers jours, nourri les interrogations sur la capacité du nouveau pouvoir à contrôler certains des combattants qui lui sont affiliés.
Face à son invité, M. Macron a répété les exigences de la France, soucieux tout à la fois de renouer avec la Syrie, treize ans après la rupture des relations diplomatiques à la suite de la répression meurtrière menée par l’ancien régime contre les mouvements d’opposition, et de peser sur la transition dans le but de stabiliser le pays. Il a demandé à son visiteur de « tout mettre en œuvre pour assurer la protection de tous les Syriens sans exception, quelles que soient leur origine, leur religion, leur confession, leurs opinions ».
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