« Un grand succès dans l’ensemble. » Malgré le piège que lui avait tendu Donald Trump, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est sorti serein de la rencontre avec son homologue américain, le 21 mai. Préférant ignorer la séquence vidéo montée par la Maison Blanche pour prouver l’existence d’un prétendu « génocide » contre les fermiers blancs en Afrique du Sud, le chef d’Etat a salué la prestation de sa délégation « unifiée et diverse », parvenue à atteindre le seul objectif qui comptait à ses yeux : éviter la rupture avec les Etats-Unis.
« Je sais que de nombreux Sud-Africains étaient très inquiets et craignaient que nous ayons un “moment Z” [pour Zelensky]. Cela ne s’est pas produit », a soutenu Cyril Ramaphosa, alors que la presse du monde entier comparait son échange avec Donald Trump au sort infligé au président ukrainien Volodymyr Zelensky, violemment humilié, le 28 février, à la Maison Blanche.
Face à Cyril Ramaphosa dans le bureau Ovale, Donald Trump a lancé, après avoir fait éteindre les lumières de la pièce, une vidéo de quatre minutes montrant des extraits de discours du turbulent leader de la gauche radicale sud-africaine, Julius Malema, appelant à « tuer les Boers » – les fermiers en langue afrikaans. Puis, pointant les images de centaines de croix blanches dressées le long d’une route en Afrique du Sud, le président a expliqué qu’il s’agissait de tombes de fermiers blancs. Il s’agissait en fait de croix plantées à l’occasion d’une manifestation dénonçant les attaques de fermes en Afrique du Sud.
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