La France ne doit pas « partager » sa dissuasion nucléaire qui doit rester « française », déclare Marine Le Pen
Interrogée sur les développements qui ont suivi l’affrontement verbal entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, hier, Marine Le Pen a affirmé que la dissuasion nucléaire de la France devait rester « française ». « On ne doit pas la partager (…) encore moins la déléguer. »
La cheffe du Rassemblement national s’exprimait en marge du Salon de l’agriculture après que le président français Emmanuel Macron, à la tête d’une des deux puissances nucléaires en Europe avec le Royaume-Uni, se fut dit prêt, hier, à « ouvrir la discussion » sur une dissuasion nucléaire européenne.
Marine Le Pen a également fait part de sa « tristesse de l’absence d’une voix forte et indépendante qui devrait être celle de la France », après l’échange tendu entre les présidents ukrainien et américain. La cheffe de file des députés RN a jugé « normal » qu’il « puisse y avoir des frictions » entre deux dirigeants politiques, après les échanges tendus, devant les caméras, entre le président américain et son homologue ukrainien.
« Que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu’il puisse y avoir des frictions, qu’il puisse y avoir des mots durs, après tout, c’est assez normal », a affirmé Marine Le Pen, tout en reconnaissant que la publicité de ces échanges a « pu entraîner une émotion légitime ». « C’est un chemin difficile de construire la paix » et « ce serait dommage de considérer que, parce que ce moment est difficile, il rompt tout espoir d’arriver à une paix », a-t-elle ajouté.
La leader du parti d’extrême droite a aussi jugé que « ceux qui disent que les Etats-Unis ne sont pas des alliés » n’étaient « pas raisonnables ». « Evidemment que les Etats-Unis [sont] un allié de la France », a-t-elle dit.