Pour le gouvernement, il est devenu urgent de « refroidir le moteur » de MaPrimeRénov’, le principal dispositif d’aides à la rénovation énergétique. Ces dernières années, les rénovations d’ampleur, combinant plusieurs types de travaux, peinaient à décoller et les enveloppes budgétaires dédiées à la rénovation n’avaient pas été entièrement consommées.
A rebours de cette frilosité, le nombre de logements ayant fait l’objet de rénovations globales décolle enfin depuis le début de l’année : il a été multiplié par trois au premier trimestre 2025, et la dynamique s’est poursuivie en avril.
Dans le même temps, dans un contexte de dégradation des finances publiques, le budget prévu par l’Etat pour MaPrimeRénov’en 2025 a été fortement réduit dans la loi de finances. La ministre du logement, Valérie Létard, a consenti un coup de rabot de 460 millions d’euros, pour un budget final de 3,6 milliards d’euros alloué par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), l’établissement public chargé de la distribuer, qui comprend la dotation de l’Etat et les réserves de l’agence. La ministre a bien évoqué alors des rallonges en cas de besoin. Celles-ci ne sont plus d’actualité, le gouvernement étant à la recherche de 40 milliards d’euros d’économies pour 2026.
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