Sur le marché du travail, la fête est finie. « L’exubérance » consécutive à la crise sanitaire du Covid-19, qui a permis de créer près d’un million et demi d’emplois entre 2020 et 2024 – et environ deux millions depuis 2017 – est retombée tout au long de l’année écoulée. Désormais les clignotants s’allument un à un sur le front des recrutements. Et les plans sociaux se préparent : à l’automne 2024, la CGT en recensait 250, avec entre 170 000 et 200 000 pertes d’emplois potentielles à la clé.
Les défaillances d’entreprises, elles, sont bel et bien là : la Banque de France en a décompté 65 764 en 2024 – soit 16,8 % de plus qu’en 2023 –, et elle n’entrevoit pas de ralentissement notable en 2025. Surtout, les sociétés concernées sont plus grosses, ce qui alourdit le coût social des faillites. Environ 260 000 emplois sont concernés par une procédure judiciaire, qu’il s’agisse de prévention, de sauvegarde ou de liquidation. « On constate aussi un effet domino, souligne un expert de la Banque de France. La défaillance des entreprises impacte à son tour les fournisseurs. »
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