- Une manifestation pour la « liberté d’expression » et contre l’immigration se tient à Londres ce samedi, saluant au passage la mémoire de l’influenceur trumpiste Charlie Kirk, assassiné mercredi.
- À l’origine de cette importante mobilisation, on retrouve Tommy Robinson, une figure britannique centrale de l’extrême-droite.
- TF1info revient sur le parcours de cet homme sulfureux de 42 ans.
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L’influenceur conservateur Charlie Kirk abattu aux États-Unis
Invitées à se rassembler « pour la liberté d’expression »
et contre l’immigration, près de 110.000 personnes, selon la police, marchaient ce samedi à Londres. Elles ont répondu à l’appel de Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique. « Marchez pour votre pays, marchez pour la liberté, marchez pour vos enfants et marchez pour Charlie Kirk »
, a-t-il lancé jeudi sur le réseau social X. Un hommage à l’influenceur conservateur américain Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste, tué mercredi par balles aux États-Unis.
La lutte contre l’immigration comme fonds de commerce
Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon) a grandi dans la ville de Luton, au sein d’un milieu ouvrier marqué par des tensions sociales. Son engagement politique a débuté dans les rangs des hooligans avant un basculement vers l’activisme d’extrême droite marqué par la fondation de l’English Defence League (EDL) en 2009. La presse britannique souligne (nouvelle fenêtre) que l’homme de 42 ans a progressivement conquis la sphère des médias alternatifs, notamment aux États-Unis, où il est devenu une figure récurrente sur des plateformes comme InfoWars ou des podcasts conservateurs.
Sous sa direction, l’EDL a organisé des manifestations souvent violentes, ciblant les communautés musulmanes et les symboles de l’islam au Royaume-Uni. La BBC rappelle (nouvelle fenêtre) que Robinson a transformé son image de hooligan en « marque » politique, vendant des livres auto-édités et monétisant son activisme sur les réseaux sociaux, où sa page Facebook a dépassé le million de followers. Il y tient des discours qui mettent en avant la menace d’une « islamisation » et dénonce ce qu’il présente comme un échec du multiculturalisme.
Cinq peines de prison
Outre-Manche, Tommy Robinson est connu du grand public, mais aussi de la justice. Il a purgé cinq peines de prison entre 2005 et 2025, que ce soit pour outrage à magistrat, fraude ou encore violences. En 2018, il a été condamné pour avoir diffusé en direct une vidéo devant un tribunal, violant les règles de confidentialité judiciaire. Cette année, il a de nouveau été incarcéré suite à la réitération de propos anti-immigration. Il a bénéficié d’une libération anticipée après avoir plaidé un « changement d’attitude »
, un aménagement de peine contesté par ses opposants, qui estiment que l’intéressé a opté pour une stratégie lui permettant d’éviter une peine plus lourde.
Depuis 2023, Robinson cherche à se présenter comme un défenseur de la « liberté d’expression », organisant des marches sous ce motif. Cela ne l’empêche toutefois pas de cibler les citoyens musulmans ou les migrants, utilisant des rhétoriques conspirationnistes pour les attaquer. Il n’hésite pas à s’afficher aux côtés de figures très controversées, à commencer par l’influenceur masculiniste Andrew Tate, aux multiples démêlés avec la justice.
Si ce dernier ne sera pas à Londres ce samedi, les organisateurs de la manifestation ont annoncé la présence de plusieurs personnalités de la droite et de l’extrême droite britanniques et étrangères. On retrouve parmi eux Steve Bannon, l’ancien conseiller du président américain Donald Trump, mais aussi Eric Zemmour, président du parti français Reconquête.
