« Maria Tipo a toujours été une pianiste avec des idées et les doigts pour les mettre en œuvre », écrivait le critique Harold C. Schonberg, dans le New York Times du 3 novembre 1991, saluant le retour de la pianiste italienne, qui ne s’était pas produite en récital à New York depuis plus de trente ans après que des tournées en Amérique du Nord, dans les années 1950 (plus de 300 concerts) lui ont valu le surnom d’« Horowitz napolitain ». Notamment plébiscitée dans le répertoire italien et Scarlatti, Maria Tipo s’est éteinte le 10 février à Florence, en Toscane, à l’âge de 93 ans, ont conjointement annoncé sa fille, Alina Company, ainsi que le label discographique Erato-Warner Classics.
Marisa Luisa Tipo est née le 23 décembre 1931 à Naples. Sa mère, Ersilia Cavallo, elle-même élève du compositeur et pianiste Ferruccio Busoni (1866-1924), la met au piano très tôt. La petite fille se produit devant le public napolitain dès l’âge de 4 quatre ans. Poursuit son apprentissage auprès du pianiste et chef d’orchestre Alfredo Casella (1883-1947) et du grand pédagogue Guido Agosti (1901-1989). En 1949, la jeune Italienne remporte à l’âge de 17 ans le Concours international de piano de Genève, avant d’obtenir, trois ans plus tard, en 1952, un Troisième Prix au Concours international Reine Elisabeth de Belgique, derrière l’Américain Leon Fleisher (1928-2020). Elle est alors repérée par Arthur Rubinstein (1887-1982) qui l’encense et pointe en elle un des « talents les plus extraordinaires de notre époque ».
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