Marie Bergström est sociologue à l’Institut national d’études démographiques. Elle a dirigé l’ouvrage collectif La Sexualité qui vient. Jeunesse et relations intimes après #MeToo (La Découverte, 392 pages, 26,50 euros), paru en mars. A partir des réponses de plus de 10 000 jeunes âgés de 18 à 29 ans, recueillies en 2023, le livre ausculte les nouvelles pratiques de la jeunesse, donnant à voir les mutations de leurs répertoires amoureux et sexuels.
Génération « no sex » ou, au contraire, génération hypersexualisée, votre enquête bat en brèche deux représentations répandues de la jeunesse. Vous insistez au contraire sur la diversification du répertoire amoureux. Comment s’exprime-t-elle ?
Beaucoup de discours contradictoires circulent et s’apparentent à une tentative de lire les pratiques d’aujourd’hui avec des lunettes d’hier. Notamment ces discours très opposés faisant état d’une hyper ou d’une hyposexualité, qui sont très certainement le signe de cette incompréhension.
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