Marine Le Pen a été condamnée ce lundi 31 mars à 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour « détournement de fonds publics ».
Elle a réagi au micro de Gilles Bouleau au 20H de TF1.
Dénonçant « une décision politique », elle ne s’avoue pas vaincue.
Elle ne s’était pas exprimée à sa sortie du tribunal ce lundi matin. Mais au 20H de TF1 ce lundi 31 mars, Marine Le Pen a réagi à sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour « détournement de fonds publics ». Dénonçant une « violation de l’État de droit », elle s’est dite « combative » et prête à concourir à l’élection présidentielle de 2027 si la peine qui sera prononcée en appel l’y autorise.
Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de démocratie aussi facilement
Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de démocratie aussi facilement
Marine Le Pen au 20H de TF1
« La motivation de la présidente du tribunal est claire : ‘Je ne veux pas que Marine Le Pen puisse être élue présidente de la République.’ C’est un jour funeste pour notre démocratie et notre pays », a alerté la cheffe de file des députés RN. Comme son avocat l’avait annoncé quelques heures plus tôt, elle confirme faire appel pour « les millions de Français qui sont indignés ce soir à un point inimaginable ». Elle appelle donc la justice à « se hâter » pour organiser le procès en appel.
Pour rassurer les sympathisants du Rassemblement national, elle promet de ne pas se « laisser éliminer ainsi » : « Je vais mener les voies de recours que je peux. Il y a un petit chemin. Il est certes étroit mais il existe. (…) Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de démocratie aussi facilement. Aucun juge ne peut décider d’interférer dans une élection aussi importante que l’élection présidentielle. »
La députée du Pas-de-Calais rejette donc l’hypothèse de se mettre en retrait de la vie politique : « En aucune façon cette condamnation signifie mon retrait de la vie politique. Je suis comme les électeurs, scandalisée, indignée mais cette indignation est un moteur supplémentaire au combat que je mène pour eux. »
Interrogée sur l’hypothèse de son remplacement par Jordan Bardella, Marine Le Pen a confirmé qu’il constituait un « atout formidable pour le mouvement ». Cependant, elle espère ne pas avoir « à user de cet atout plus tôt qu’il n’est nécessaire ». En cas de condamnation en appel sans exécution immédiate, celle qui se dit innocente compte « évidemment » se présenter à l’élection présidentielle de 2027, a-t-elle promis.