Au moins une quarantaine de rassemblement sont prévus samedi en France à l’appel de plusieurs syndicats et associations pour défendre « la démocratie » et l' »État de droit ».
Les organisateurs veulent répondre aux attaques contre la justice qui ont suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN et de Marine Le Pen le 31 mars dernier.
« Nous appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes (de démocratie) à exprimer leur attachement à la justice et à l’État de droit en se rassemblant dans toutes les villes de France », écrivent les organisateurs.
Partout en France, dans une quarantaine de villes, des rassemblements sont attendus ce samedi 12 avril. Plusieurs syndicats et associations appellent les Français à se réunir pour défendre « la démocratie » et l’« État de droit », après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN dont Marine Le Pen.
« Menacer l’État de droit, c’est menacer la démocratie » : l’appel à manifestations lancé par une trentaine d’organisations de la société civile vise à réagir aux propos du RN contre la « tyrannie des juges » après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le 31 mars en première instance, qui l’empêche à ce stade de concourir à la présidentielle 2027 en raison de l’application immédiate d’une inéligibilité de cinq ans.
« Nous appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes (de démocratie) à exprimer leur attachement à la justice et à l’État de droit en se rassemblant dans toutes les villes de France », écrivent les organisateurs. Parmi eux se trouvent notamment SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace ou encore la CGT et Solidaires.
Les premières manifestations se dérouleront dès 10h à Nîmes, Tarbes ou Rouen, puis se poursuivront tout au long de la journée à Lille (14h), Lyon (14h30), Nantes (15h), entre autres, avant de se clore à Paris, avec un départ prévu à 17 heures place de la République, où différents responsables syndicaux et associatifs doivent s’exprimer.
Une faible mobilisation attendue
Cette nouvelle mobilisation ne devrait pas drainer des foules importantes, une semaine après celle lancée par Les Écologistes et La France insoumise (3.000 personnes à Paris) et boudée par toutes les principales organisations syndicales, les socialistes et les communistes.
« Les délais étaient trop courts pour s’organiser alors que l’appel a été rendu public mardi » et « le calendrier des vacances scolaires avec une nouvelle zone en vacances (vendredi soir) ne facilite pas les choses », souligne Aurélien Boudon (Solidaires).
Si les autres grandes centrales syndicales ne se joignent pas à l’appel (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC ou Unsa), les différentes formations de gauche seront, elles, présentes. Le Parti socialiste, qui sera représenté à Paris par son Premier secrétaire Olivier Faure, a appelé « à une mobilisation large et citoyenne pour soutenir l’État de droit », indique le PS dans un communiqué. Marine Tondelier (Les Écologistes) et Fabien Roussel (PCF) devraient participer à d’autres mobilisations, en régions. Quant à La France insoumise, elle indique soutenir « toutes les initiatives prises contre l’extrême droite et ses attaques contre la République ».