Une standing ovation de ses députés pour marquer le coup, et une prise de parole sur un sujet dont elle a fait un de ses marqueurs. Pour sa première intervention dans l’Hémicycle depuis sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires de son parti – elle a fait appel –, Marine Le Pen renoue avec ses habitudes.
Mardi 8 avril, la présidente du groupe Rassemblement national (RN) a profité du vote sur la restriction du droit du sol à Mayotte pour refermer la séquence de la riposte au jugement du tribunal correctionnel de Paris et retrouver son confortable fauteuil du Palais-Bourbon. L’objet politique est sur mesure pour la dirigeante d’extrême droite, dont les troupes ont permis l’adoption de ce texte qui impose que les deux parents d’un enfant né à Mayotte justifient d’au moins un an de résidence régulière pour qu’il puisse prétendre à la nationalité française. A la tribune, elle rappelle son souhait de « supprimer purement et simplement le droit du sol, et pas seulement à Mayotte, mais sur l’ensemble du territoire national ».
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