Marine Le Pen a longtemps toléré, sans mot dire, les provocations du président américain Donald Trump, ses insultes vis-à-vis du président ukrainien Volodymyr Zelensky et les ingérences politiques de ses proches dans des élections européennes. Pour la première fois, mardi 4 mars, elle a, à deux reprises, désavoué l’administration Trump, après que ses rivaux politiques ont insisté sur sa complicité de facto avec le président américain, faisant écho à celle, passée, avec Vladimir Poutine.
Dans des déclarations au Figaro, mardi, elle a condamné la « brutalité » du retrait de l’aide américaine à l’Ukraine, se gardant toutefois de juger le fond de cette décision. « Personne ne peut forcer les Etats-Unis à maintenir leur soutien si ce pays ne le souhaite plus, dit l’aspirante candidate à une quatrième élection présidentielle. Mais il est très critiquable de ne pas laisser un délai raisonnable à l’Ukraine pour se retourner. »
Autre prise de distance, celle vis-à-vis du vice-président américain, J. D. Vance, après que ce dernier a moqué l’hypothétique plan de sécurisation franco-britannique en Ukraine, « 20 000 soldats venus d’un pays quelconque qui n’a pas fait la guerre depuis trente ou quarante ans ». « Aucun patriote ne laissera dire que notre pays serait “quelconque” ni mépriser la noble mémoire des 600 militaires morts pour la France et nos milliers de blessés depuis la fin de la guerre d’Algérie », a-t-elle écrit sur X, quatre heures après une vive intervention à ce sujet du ministre des armées, Sébastien Lecornu, à l’Assemblée nationale.
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