Les 16 000 adhérents du parti Les Ecologistes étaient appelés au vote du mercredi 16 au vendredi 18 avril. Sans surprise, ils ont largement reconduit la secrétaire générale du parti, Marine Tondelier, à la tête du mouvement, dès le premier tour, avec 73 % des voix exprimées, sur un total de 6 700 votants, a annoncé samedi la direction de la formation politique.
La très médiatique cheffe de file des Ecologistes, en poste depuis deux ans et demi, faisait face à trois concurrents : l’ex-eurodéputée Karima Delli, l’adjoint à la maire de Paris Florentin Letissier et l’adjointe au maire de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier. Mme Tondelier doit désormais être investie officiellement lors du congrès du parti, qui se tiendra les 26 et 27 avril.
Agée de 38 ans, la conseillère régionale des Hauts-de-France, qui a réussi à imprimer sa marque dans les médias, était la grande favorite du scrutin, forte, avant même l’ouverture du vote, de 2 500 soutiens d’adhérents – parmi lesquels les maires de Bordeaux, de Strasbourg et de Lyon et les anciens candidats à la présidentielle Yannick Jadot et Eva Joly.
Tensions internes
Mais alors que Mme Tondelier déplorait, lors de son élection en 2022, les querelles intestines au sein du parti, la dirigeante n’a pas échappé aux tensions internes ces derniers mois. Ses opposants dénonçant notamment un « manque de démocratie » au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales conduite par Mme Tondelier, à son propre bénéfice, selon eux. Est aussi critiquée par ses opposants sa gestion de l’affaire Julien Bayou, ainsi que l’échec cinglant du parti aux élections européennes 2024 (5,5 %).
Celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère, de son côté, revendiquer les succès du parti depuis sa prise de fonctions : le fait que les Ecologistes ont gagné un certain nombre d’adhérents et « n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux », ni eu une secrétaire nationale avec « autant de visibilité médiatique ». Mme Tondelier se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. « Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité » à gauche pour 2027, a-t-elle répété durant la campagne.
En plus du vote pour la tête du parti, les militants étaient également invités à choisir le secrétariat exécutif du parti (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier), ainsi que les douze membres du bureau politique.