- Un jeune homme de 20 ans a été tué par balle à Marseille, jeudi en début d’après-midi, a indiqué le parquet.
- Selon nos informations, il s’agit du petit frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé contre le narcotrafic.
- Son grand frère Brahim avait déjà été tué en 2020 dans un règlement de compte.
Cinq ans après l’assassinat de son grand frère Brahim, le militant écologiste Amine Kessaci a perdu un autre frère, selon les informations du service police-justice de TF1-LCI. Il s’agit du jeune homme de 20 ans tué en pleine rue de plusieurs tirs d’arme de poing, jeudi 13 novembre à 14h30, à deux pas de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement.
« Il résulte des premiers éléments qu’une moto s’est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place »
, précise le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.
Enquête ouverte pour assassinat en bande organisée
Le parquet de Marseille a indiqué avoir ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Il ne confirme en revanche pas l’identité de la victime, touchée au thorax selon les marins-pompiers, se bornant à indiquer qu’il s’agit d’un jeune de 20 ans, inconnu des services de police et de justice.
Selon le service police-justice de TF1-LCI, confirmant une information de La Provence
, il s’agit du jeune frère de l’écologiste Amine Kessaci, figure des quartiers nord, qui s’était présenté aux élections européennes de 2024 à Marseille. Ce que Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille, a confirmé en pleurs à l’AFP. « J’ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants. Et je suis en colère qu’on puisse, dans la deuxième ville de France, assassiner aussi facilement en plein jour des gens. »
Son grand frère victime d’un règlement de compte en 2020
Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n’a pas été établi à ce stade. En 2020, le grand frère d’Amine Kessaci avait été victime d’un narchomicide, son corps retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.
Le militant engagé contre le narcotrafic s’était fait connaître pour avoir interpellé Emmanuel Macron en 2021 lors de sa visite dans la cité phocéenne sur le thème des quartiers et des stups. Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 22 ans, a ensuite fondé l’association Conscience pour aider les familles, juridiquement et psychologiquement, et changer le regard sur ces morts qu’il considère comme des victimes.
Selon une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP, Amine Kessaci était placé sous protection judiciaire depuis la parution d’un livre à la rentrée en hommage à son frère Brahim.









