Un « raccourci », un « contresens absolu », un « mensonge »… Adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, le 15 mai, la proposition de loi défendant un moratoire de trois ans sur les fermetures de maternités – fermetures accusées de contribuer à la hausse de la mortalité infantile – n’en finit pas de faire réagir, dans le monde médical. Le texte, porté par le député (Partitu di a Nazione Corsa, autonomiste) de Corse-du-Sud Paul-André Colombani, a rouvert le débat autour de l’existence des petites maternités, à l’heure où la France s’illustre par de mauvais résultats sur le terrain de la santé périnatale – le taux de mortalité infantile (entre 0 et 1 an) a atteint 4,1 ‰ en 2024, selon l’Insee, reléguant la France au 23e rang des 27 Etats de l’Union européenne.
Mais, dans les rangs des médecins, le lien ainsi dressé entre mortalité infantile et fermeture des petites maternités n’a pas lieu d’être, conteste-t-on dans les rangs de la Société française de médecine périnatale, ou encore dans ceux de néonatalogie et de pédiatrie. Même avertissement de la part du syndicat des gynécologues-obstétriciens.
Il vous reste 78.76% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.