Ils tentent de la dissimuler, mais l’inquiétude se lit sur leur visage. A peine arrivés de Mayotte, jeudi 17 avril, Michel Madi, Charles-Henri Mandallaz, Zaounaki Saindou et Zainaba Mohamed ont tenu, dans la foulée, une conférence de presse au ministère des outre-mer, à Paris. Pendant deux heures, les quatre dirigeants de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) sont revenus sur la « calamité Chido », comme ils l’appellent : le cyclone qui a dévasté l’île française de l’océan Indien, en décembre 2024, causant la mort de 35 personnes.
« Le secteur touristique a été mis à terre par cette catastrophe », commence M. Madi, la voix tremblante. Sur un grand écran situé derrière lui, les chiffres déconcertants des dégâts matériels du cyclone laissent sans voix. La moitié des bateaux touristiques sont détruits, l’entièreté des exploitations agritouristiques est sinistrée, comme les trois quarts des sentiers de randonnée, aujourd’hui totalement impraticables. Près de 70 % des hébergements touristiques sont hors d’usage ou en mauvais état, ce qui coûterait 45 millions d’euros à reconstruire, selon leurs estimations, tandis que la perte d’activité, elle, est estimée à 21 millions d’euros.
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