Avec des rafales enregistrées à 226 km/h et des vagues de plus de sept mètres, le cyclone Chido est le plus violent relevé à Mayotte depuis février 1934.
Dans l’océan Indien, ce genre d’épisode n’est pas exceptionnel.
Mais d’autres éléments ont amplifié les dégâts, comme nous l’explique le JT de TF1.
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Mayotte frappé par le puissant cyclone Chido
Le cyclone Chido a défiguré Mayotte, comme le montrent les images du reportage en tête de cet article, avec des images avant et après le passage de la tempête. Ces phénomènes ne sont pas rares : une dizaine se forment chaque année dans l’océan Indien. Pour autant, Chido est-il un ouragan exceptionnel ?
Une trajectoire inhabituelle
Chido est considéré comme un cyclone tropical intense, mais de petite taille, avec 300 km de diamètre, là où certains phénomènes peuvent dépasser les 1000 km. En revanche, sa trajectoire est inhabituelle, selon Sébastien Langlade, responsable prévision cyclonique à Météo-France. « Ce cyclone a eu une trajectoire d’est en ouest, avec un petit mouvement vers le nord qui lui a permis d’éviter, de contourner Madagascar par le nord, et ensuite, il a eu l’inflexion de trajectoire qui l’a emmené directement sur Mayotte », explique-t-il.
Pourquoi tant de dégâts ?
Sans obstacles naturels, le cyclone a pu se renforcer, dopé par des eaux particulièrement chaudes à 30 degrés. Autre phénomène rare, la différence de vitesse très faible entre les vents verticaux et horizontaux – appelés vents de cisaillement – a permis au cyclone de conserver sa puissance durant tout son trajet.
Pourquoi parle-t-on d’un phénomène aggravant ?
Avant le passage du cyclone, une partie des logements étaient des habitations de fortune. Elles n’ont pas résisté à la violence des vents, des rafales jusqu’à 226 km/h. « C’est du bidonville, c’est des choses qui sont faites de bric et de broc, c’est des bouts de tôle, c’est des matériaux de récupération généralement, et ça, ça ne tient pas au cyclone », souligne Patrick Coulombel, co-fondateur des Architectes de l’urgence.
Chido est déjà le troisième phénomène remarquable depuis le début de la saison des cyclones qui a démarré mi-novembre dans l’océan Indien. Elle ne prendra pas fin avant le printemps prochain.