Après avoir réédité ses cinq premiers albums en de copieux coffrets Super Deluxe, Metallica s’attaque aujourd’hui au premier dossier sensible d’une discographie jusqu’ici irréprochable : le controversé Load (« charge », en anglais). Sorti le 4 juin 1996, le disque suscita diverses polémiques, en particulier au sein de son public de la première heure, décontenancé par son parti pris grand public. Longtemps considéré, avec sa suite Reload (1997), comme les disques les plus mal-aimés des Californiens – l’inaudible St. Anger les détrône à sa sortie, en 2003 –, Load s’est pourtant écoulé à 11,5 millions d’exemplaires dans le monde, dont 375 000 en France, soit l’album le plus vendu de Metallica dans l’Hexagone.
Load est en effet le successeur du monumental Metallica, surnommé « Black Album », sorti en 1991, et écoulé à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde. Cet « album noir » avait opéré un important tournant, en s’éloignant des racines thrash metal pour une orientation plus heavy. Une évolution qui a permis à Metallica de récolter quelques tubes planétaires, notamment leur première véritable ballade, Nothing Else Matters, et l’incontournable Enter Sandman.
Il vous reste 75.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
