- Un flux de sud-ouest va apporter une masse d’air remarquablement chaud en fin de semaine.
- Les températures maximales connaîtront une forte hausse sur l’ensemble du territoire.
- Le pic de chaleur durera entre 48 et 72h en fonction des régions, avant une forte baisse dès dimanche.
Un puissant anticyclone est en train de se constituer de la Méditerranée à l’Europe centrale, s’accompagnant d’une masse d’air remarquablement chaude pour une mi-septembre. Ainsi, dans les Alpes du Sud, l’altitude de l’isotherme du zéro degré (soit l’altitude à partir de laquelle la température devient négative) va se hisser à plus de 4.900 mètres, un niveau extrêmement élevé. Dans ces conditions, le mercure va connaître une forte hausse pour atteindre des valeurs de l’ordre de 8 à 12°C au-dessus des normales de saison entre jeudi et samedi.
Pas de record mensuel de chaleur battu a priori
Si des pointes à plus de 30°C sont attendues au pied des Pyrénées et près du golfe du Lion ce mercredi, le pic de chaleur est réellement attendu entre jeudi et vendredi. Ainsi, jeudi après-midi, les maximales approcheront des 30°C dans le centre-est tandis qu’il fera entre 30 et 34°C dans le quart sud-ouest. Le lendemain, le seuil de forte chaleur (30°C) sera atteint, voire franchi entre le Bassin parisien et les Ardennes et surtout en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que vers le val de Saône.
Des pointes à 35°C (seuil de très forte chaleur) sont envisagées entre la Gironde, les Landes, le Midi toulousain, en passant par le piémont pyrénéen. De même, il fera jusqu’à 33°C dans les plaines de l’Auvergne ainsi qu’en vallée du Rhône. De tels niveaux sont remarquables pour une deuxième quinzaine de septembre. Malgré l’intensité de cette chaleur, aucun record mensuel de température ne devrait être battu. Ces records se situent autour de 39°C dans les Landes quand il est prévu 35°C vendredi après-midi. À Toulouse, le record est de 35,3°C (33°C attendus) tandis qu’à Tarbes (Hautes-Pyrénées), les 35°C attendus en fin de semaine seront les plus tardifs jamais mesurés (35,8°C le 16 septembre 1964).
Le pic attendu s’annonce intense mais il restera situé un cran en dessous de celui qui s’était produit à la mi-septembre 2022. Plusieurs villes du sud-ouest avaient alors battu leur record pour un mois de septembre : Saintes (Charente-Maritime) avec 35,8°C, Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et Bordeaux avec 37,5°C ou encore Mont-de-Marsan avec 39,2°C. Des pics et épisodes de chaleur tardive en septembre et d’une intensité exceptionnelle s’étaient également produits du 11 au 13 septembre 2016 ou du 12 au 21 septembre 1987.
Jusqu’à 20°C de moins entre samedi et dimanche
Comme tout pic de chaleur, celui-ci n’excédera pas deux ou trois jours en fonction des régions. Ainsi, le mercure chutera dès samedi dans les régions de l’ouest et surtout du nord-ouest, perdant 7 à 10°C en l’espace de 24 heures. Dimanche, le changement de masse d’air gagnera les régions de l’est, la chaleur se réfugiant alors en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse.
Dimanche après-midi, les maximales ne dépasseront plus 15 à 18°C entre le sud-ouest et le centre-est, soit entre 15 et 20°C de moins par rapport à la veille. Cette relative fraîcheur devrait se maintenir tout au long de la semaine prochaine sous l’influence d’une goutte froide s’isolant dans les parages de la France. Elle sera responsable d’une instabilité parfois marquée et d’un mercure repassant assez nettement en dessous des normales de saison. L’automne, dont l’équinoxe aura lieu lundi, débutera donc en fanfare…