Le premier ministre, François Bayrou, a promis, mardi 10 juin sur TF1, d’interdire « tout de suite » la vente de certaines armes blanches aux mineurs après le meurtre dans la matinée d’une surveillante par un élève aux abords du collège Françoise-Dolto, à Nogent, en Haute-Marne.
« C’est possible en 2025 d’acheter [une arme blanche] sur Internet et nous allons y mettre un terme avec deux mesures très importantes », a déclaré le chef du gouvernement au journal télévisé de 20 heures de TF1. « Nous allons élargir la liste des armes [en intégrant] tout couteau qui pourrait constituer une arme, et nous contrôlerons l’âge de celui qui signe le colis » lorsqu’un couteau sera acheté en ligne.
L’agression a eu lieu lors d’un contrôle de sacs effectué par les gendarmes, au moment de la rentrée des classes. Le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents pour le contrôle, a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent. Selon les premières informations disponibles, il s’agit d’« un collégien de l’établissement », précise le rectorat. Il est âgé de 14 ans d’après le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, qui ajoute qu’un gendarme a été légèrement blessé.
Le chef du gouvernement s’est également dit favorable à ce que l’on « expérimente les portiques, à la manière de ce qu’on a dans les aéroports » et se dit contre « cette culture du couteau » dans la société.
Macron promet d’« interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans »
Quelques minutes plus tard lors d’un entretien sur France 2, Emmanuel Macron a également annoncé qu’« un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet ». « On va durcir les règles. Ça veut dire qu’on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions. On ne pourra plus vendre ces armes blanches », a poursuivi le chef de l’Etat.
Par ailleurs, le président a affirmé que la France interdira les réseaux sociaux aux enfants de moins de quinze ans si, d’ici « quelques mois », cela n’est pas fait au niveau européen. « On doit interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans », a dit le chef de l’Etat. « Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon (…) on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre », a-t-il précisé.
« Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé, a écrit plus tôt dans la journée le président de la République, sur X. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. »
L’académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place, et déclenché la mise en place d’une cellule de soutien psychologique. Le contrôle des sacs était « prévu de longue date » conjointement avec la gendarmerie, « dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne », a précisé le rectorat, soulignant qu’il n’y avait « pas de difficultés particulières » dans cet établissement.