Lorsque son visage est apparu sur l’écran du Grand Théâtre Lumière du Festival de Cannes, on savait qu’une actrice était née. Avec The Phoenician Scheme, en compétition sur la Croisette, dimanche 18 mai, Wes Anderson n’a pas ménagé ses efforts pour mettre en scène les traits de Mia Threapleton, 24 ans, qui, sans coup férir, donne la réplique à Benicio Del Toro. Enserré dans un voile blanc de religieuse, son masque impassible a la rondeur de la lune et la blancheur d’un Pierrot. Ce faciès allusif, c’est celui de Liesl, une nonne sortie du couvent, désignée comme l’unique héritière de son père Zsa-Zsa, richissime aventurier des affaires et filou notoire qui l’embarque vers un Moyen-Orient de bande dessinée, dans une magouille internationale à plusieurs bandes.
Mia Threapleton ne vient pas de nulle part, mais d’une illustre lignée artistique, puisque, à la ville, elle est la fille de Kate Winslet et du réalisateur britannique Jim Threapleton. Mais la dynastie n’explique pas tout, et le mot qui revient le plus souvent dans son discours est celui de « cerveau », d’où semble sortir, selon elle, le rêve du cinéma tout entier.
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