Il était le héros du film The Big Short, le premier investisseur à avoir parié sur l’effondrement du marché immobilier et la crise dite des subprimes, ces emprunts à risques, qui allaient provoquer la grande crise financière de 2008. Dix-sept ans plus tard, Michael Burry jette l’éponge.
Dans une lettre envoyée à ses investisseurs, le financier annonce la fermeture de son fonds, Scion Asset Management. « Chers investisseurs, c’est avec le cœur lourd que je vais liquider les fonds et rendre le capital d’ici la fin de l’année. Mon estimation de la valeur des titres financiers n’est pas actuellement, et n’a pas été depuis un certain temps, en synchronisation avec les marchés. Avec des remerciements du fond du cœur, mais aussi mes excuses, je vous souhaite le succès dans vos futurs investissements », a écrit M. Burry le 27 octobre.
Son dernier coup d’éclat, la dénonciation d’une bulle spéculative dans l’intelligence artificielle et la décision de vendre à découvert les actions Nvidia et Palantir. Nvidia est la première capitalisation du monde (4 500 milliards de dollars, soit plus de 3860 milliards d’euros), Palantir vaut 440 milliards de dollars et 260 fois ses bénéfices à venir. Le seul ennui, c’est qu’en s’attaquant à Nvidia, Michael Burry a visé une entreprise qui fait des profits extraordinaires, de plus de 70 milliards de dollars par an, tandis que Palantir acquiert une puissance civile et militaire incroyable.
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