Le dictionnaire des relations amoureuses s’est largement enrichi en quelques années : ghosting, love bombing, ghastlighting, breadcrumbing…
Ces nouveaux mots de l’amour ont pour but de qualifier des comportements de son ou de sa partenaire. Des comportements parfois toxiques.
Et s’il y a un mot que vous pouvez ajouter à votre dico perso, c’est le micro-cheating ou, micro-tromperie, l’art de tromper « mais juste un peu ».
Embrasser quelqu’un d’autre que son partenaire, c’est tromper. C’est évident. Mais, qu’en est-il de ces longs échanges par texto avec une autre personne que sa moitié ? Des regards appuyés, des private jokes ou même des conversations très intimes que l’on partage avec une personne tierce à son couple ? La coach australienne Mélanie Schilling qualifie ces comportements, au premier abord anodins, de micro-cheating. Dans un article publié en 2017 sur le Huffington Post, elle explique que la micro-tromperie est « une série d’actions apparemment mineures qui indiquent qu’une personne est émotionnellement ou physiquement concentrée sur quelqu’un en dehors de sa relation« .
Quels sont les exemples de micro-cheating ?
D’après Psychology Today, le micro-cheating est subjectif : « un acte ou un comportement peut être qualifié de micro-tricherie par une personne, mais considéré comme tout à fait acceptable par une autre« . Néanmoins, une série d’actions peut être considérée comme de la micro-tromperie : flirter ou alimenter son énergie sexuelle avec quelqu’un d’autre que son partenaire, autoriser et même encourager les avances des autres, communiquer secrètement avec un ex-partenaire, rechercher un réconfort émotionnel et se confier à quelqu’un d’autre que son partenaire. Parmi les signes qui ne trompent pas, Mélanie Schilling ajoute également le fait d’enregistrer le numéro d’une personne dans son téléphone sous un faux nom ou de prétendre que l’on est célibataire alors que c’est faux. Le point commun avec l’infidélité physique ? Tout cela se fait en secret.
Pourquoi cède-t-on au micro-cheating ?
À l’ère des réseaux sociaux, les flirts numériques sont de plus en plus fréquents et même s’il n’y a pas de tromperie physique, il y a une infidélité émotionnelle qui peut être parfois plus difficile à surmonter. Cependant, le micro-cheating correspond probablement à un besoin : se faire plaisir, booster son ego, se tester, s’amuser ou se sentir aimé. Pour Mélanie Schilling, « si l’on cache quelque chose à son partenaire, il vaut mieux se demander pourquoi on agit ainsi« . Et si cette habitude s’installe sur le long terme, cela peut traduire une faille ou un manque dans le couple, voire mener à une infidélité physique. Et si chaque couple a ses propres limites et ses propres normes, il est préférable de communiquer pour éviter de blesser l’autre.