Tandis qu’elle s’attable dans un café proche de la place des Fêtes (Paris 20e), non loin du parc des Buttes-Chaumont, près duquel elle a récemment emménagé, Miki s’excuse pour les traces de feutre salissant ses doigts. « Je viens de passer deux jours à dédicacer des CD et des vinyles », explique la chanteuse franco-coréenne de 26 ans, mobilisée par la sortie (le 7 mars) de Graou, son premier EP sept titres. Depuis quelques mois, ses morceaux – Jtm encore, Echec et mat, Cartoon Sex –, illustrés de vidéos aux allures homemade, font régulièrement le buzz. Sur fond d’électro accrocheuse, sa voix souple et espiègle posée sur des textes intimes et sans filtre aiguise la curiosité. Sans compter l’impact d’une désinvolture ultraphotogénique.
Entre rap, chant et dialogues, nourris de restes d’innocence et d’un quotidien déluré, ses titres truffés de rimes cash (« J’vais pas cliquer sur ton dick pick, mec/A part si c’est artistique ») et malicieuses (« On m’dit souvent qu’j’ai une tête de chat/C’est p’t-être pour ça qu’j’suis allergique à moi ») semblent promis au succès générationnel. Avec un planning déjà bien chargé. Concerts et festivals succéderont à la sortie de Graou, avant un premier album envisagé à l’automne et un Olympia prévu le 10 octobre.
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