Bien que les circonstances du drame survenu mardi 10 juin au collège Françoise-Dolto à Nogent (Haute-Marne) restent encore largement méconnues, une grande partie des responsables politiques a d’ores et déjà dénoncé « une violence débridée », selon les mots de Gabriel Attal, le secrétaire général de Renaissance, « un fléau qui ravage notre jeunesse ». Alors que Marine Le Pen dénonçait, elle, « l’explosion du port d’armes blanches », le premier ministre, François Bayrou, écrivait sur X, avant de s’exprimer devant les députés de l’Assemblée nationale, « la menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique. (…) Il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public ».
Pour crédibiliser ce qui semble s’apparenter à un nouveau phénomène de société, il suffit de lister les derniers retentissants faits divers, impliquant des mineurs ou des jeunes adultes, dans le cadre d’attaques au couteau. Le 31 mai à Dax (Landes), en marge du sacre européen du PSG, un mineur est touché mortellement de plusieurs coups de couteau portés au thorax. En avril, c’est une lycéenne de 15 ans qui a été mortellement poignardée en pleine journée dans un établissement privé de Nantes.
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