Les consommateurs misent de plus en plus sur les mini formats.
Moins de gaspillage, plus de convivialité… Les petites portions ont plusieurs avantages.
Si les supermarchés en proposent davantage, c’est aussi pour s’adapter à la transformation des familles françaises, qui comportent aujourd’hui moins de membres qu’auparavant.
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LE WE 20H
Paninis, tacos, cheeseburgers, desserts glacés… Dans les rayons d’une enseigne de surgelés bien connue, les versions mini de nos plats et aliments favoris sont légion. Et les consommateurs en sont friands. Pour certains, ces petits formats évitent de gaspiller. « J’ai deux enfants en bas âge et les formats classiques sont trop grands pour eux », affirme une cliente du magasin au micro de TF1. Avant d’ajouter : « Il n’y a pas de restes, ce qui est très bien. »
« On est vraiment sur le côté dégustation »
Les formats mini évitent aussi, pour d’autres, de culpabiliser. « Au niveau des calories, pour les adultes, il vaut mieux », confie une cliente, tandis qu’un autre trouve cette manière de consommer « assez conviviale » et idéale « pour passer une soirée devant un film ».
Brunch, apéros dinatoire… La façon de se nourrir évolue. L’enseigne de surgelés a beaucoup misé sur les mini-formats, que ce soit pour l’apéritif ou le dessert. Ils permettent aussi de varier les plaisirs. Ici, on parle presque de nomadisme alimentaire. « Le mini, on est vraiment sur le côté dégustation. Ça permet finalement de toucher à plusieurs goûts », explique Beatriz Clari, directrice recherche et développement chez Picard.
Des foyers plus petits
Ce qui a aussi changé, c’est la composition des familles. Plus de foyers monoparentaux, plus de couples sans enfants… Aujourd’hui, 71% des ménages sont composés d’une ou deux personnes seulement. La marque leader de la purée en flocons l’a bien constaté. À ses débuts, elle proposait des sachets pour quatre à six personnes. Aujourd’hui, les petites portions représentent 46% des ventes. Et ce chiffre est en constante augmentation.
« On voit la demande qui s’accélère, surtout depuis ces deux dernières années, avec notamment l’inflation. Et la famille change, c’est le deuxième facteur explicatif, avec une baisse de la natalité qui se fait ressentir, y compris dans la consommation », observe Nicolas Frisch, directeur marketing de Mousline.
Cette modification de la consommation oblige les industriels à s’adapter. À Évron, en Mayenne, l’usine Bel fabrique depuis 50 ans des mini-fromages. La demande a tellement explosé qu’il a fallu passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui, 5 millions de portions sont fabriquées chaque jour. « On est passés d’une production de cinq jours sur sept à une production de sept jours sur sept sur l’ensemble de l’année », déclare Léonard Didiot, directeur de l’usine, qui signale par ailleurs que 200 personnes ont été recrutées entre 2024 et 2025. Et pour faire face à la demande, la marque construit même une nouvelle ligne de production.
