- Dans un contexte de guerre aux portes de l’Europe, l’armée française ne cesse de s’entrainer.
- Une équipe de TF1 a pu suivre, en exclusivité, une simulation en mer Méditerranée.
- Un exercice d’attaque et de défense avec des tirs de missiles contre des cibles ennemies.
Suivez la couverture complète
Ukraine : 4ᵉ année de guerre
À quelques encablures du Lavandou (Var), l’île du Levant cache en son sein l’un des sites militaires les plus protégés en France. Un no man’s land interdit au public, mais qu’une équipe de TF1 a pu exceptionnellement pénétrer afin d’assister à un exercice grandeur nature d’attaque et de défense avec des missiles. Pour ce faire, depuis un an, des armes parmi les plus performantes y sont débarquées. Le scénario est simple : il s’agit de repérer puis de détruire l’armement de l’ennemi.
Une cible touchée à 40 km derrière les lignes ennemies
Tout commence par l’envoi d’un drone, assemblé en dix minutes et dont le décollage à la verticale est une prouesse technologique. Habituellement, il faut l’équivalent d’un terrain de foot pour le lancer grâce à une rampe. Le drone part chercher les cibles ennemies qu’il peut voir dans un rayon de 100 km. Ses coordonnées GPS sont ensuite transmises en temps réel au poste de commandement.
Le lance-roquette est prêt, chargé de vraies munitions. Une première roquette est lancée, suivie d’un deuxième tir. La cible est touchée à 40 km. La 19ᵉ brigade d’artillerie est la seule à voir et frapper aussi loin derrière les lignes ennemies. « Au même titre que nous, on recherche la mobilité et la furtivité, l’ennemi potentiel face auquel on peut être confronté recherche également cette mobilité et cette furtivité. Donc une fois qu’on a fait l’acquisition d’objectifs dans la profondeur, il faut qu’on les traite rapidement »,
explique le général Marc Galan, commandant de la brigade, dans le reportage du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article.

Entre la détection de l’aéronef ennemi et sa destruction, 17 secondes se sont écoulées.
Entre la détection de l’aéronef ennemi et sa destruction, 17 secondes se sont écoulées.
Colonel pierre Bernard, colonel adjoint de la 19ᵉ brigade d’artillerie
Un autre tir de missile est déclenché, il s’agit cette fois de la défense entière aérienne. Car les radars alertent : des drones ennemis tentent de riposter. « On l’a détecté en approche à 12 km quasiment. Et on a pu le suivre tout le long de son approche jusqu’au moment de l’impact »
, indique l’adjudant Jordan, chef d’équipe radar « Murin ». Pour les neutraliser, les militaires utilisent des missiles Mistral. Ils visent le drone grâce à cet outil ultra-technologique. Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils tirent un vrai missile. Il va pourchasser la cible jusqu’à la détruire. « Entre la détection de l’aéronef ennemi et sa destruction, 17 secondes se sont écoulées »,
se félicite le colonel pierre Bernard, colonel adjoint de la 19ᵉ brigade d’artillerie.

Durant cet exercice, « il n’est pas question de lancer de vraies cibles »,
commente Charline Hurel, la journaliste de TF1. L’ingénieur en chef Sylvain, chef des essais, montre alors un propulseur qui va les « simuler parfaitement ». « On va l’amener là où il faut, à l’instant où il faut. Si c’est un missile, on ira à la vitesse du missile. Si c’est par contre un drone, on ira vraiment à une vitesse beaucoup plus réduite. Le missile, dans son fonctionnement nominal, n’est pas obligé d’atteindre directement la cible. Et pour cela, on va pouvoir récupérer la cible et la réutiliser pour un prochain tir »,
dit-il. Ce qui permet de limiter les coûts.

En une journée, une vingtaine de missiles ont été lancés. Des essais réussis dans un contexte où l’Europe fait face à une menace de bataille.








