- Le 10 septembre, la France risque de tourner au ralenti.
- Le mouvement « Bloquons tout » appelle à mettre au pas l’économie.
- Certains protestataires envisagent même de faire la grève de la carte bancaire.
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« Bloquons tout » : une journée noire le 10 septembre ?
Le 10 septembre, un grand mouvement de contestation est annoncé. Baptisé « Bloquons tout », le mot d’ordre est clair : mettre la France au ralenti, au moins le temps d’une journée. Certains envisagent même de faire la grève de la carte bancaire. Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Maud Descamps explique le phénomène. « Ça veut dire qu’à partir de mercredi, à partir du 10 septembre, terminé, plus de carte bleue, elle reste dans le tiroir, elle reste dans le portefeuille pendant un mois, grosso modo »
, décrit la journaliste.
À la place, les consommateurs utiliseront des billets de banque. « Alors, c’est assez original comme idée, il faut le dire, mais je vais tout de suite tuer le suspense, ça n’a aucun effet sur l’économie »
, assure Maud Descamps. Mais alors, pourquoi appeler au boycott de ce moyen de paiement ? « Pour protester contre le système, donc contre le système bancaire, contre la finance en payant en liquide »
, émet comme hypothèse la chroniqueuse. « On n’est pas traçable, on passe sous les radars, donc on a l’impression en effet d’être hors système. On conteste les frais bancaires, on conteste aussi les commissions payées par les commerçants sur chaque paiement en carte bleue »
, précise-t-elle.
Un raisonnement logique
Toutefois, Maud Descamps reconnaît que « sur le papier, ça paraît tout à fait logique. On peut se dire, en effet, la France, c’est le pays de la carte bleue. Donc si on arrête de payer avec cette carte bleue, on va paralyser le pays »
. Et pour cause, près de la moitié de nos achats se font par carte bancaire. On peut donc légitimement imaginer que ça ait un impact. Mieux encore, « l’avantage de cette grève aussi, c’est qu’elle est facile à faire. Vous n’avez pas besoin de sortir de chez vous, pas besoin de faire de banderoles, pas besoin de défiler. Donc, on peut imaginer que ça puisse séduire quand même pas mal de monde »
.
En revanche, « votre salaire va continuer à être versé sur votre compte en banque. Votre électricité va continuer à être prélevée sur votre compte en banque. Donc le système bancaire va continuer à fonctionner »
, liste la journaliste. C’est pourquoi, elle est catégorique : « Ça ne sert à rien, mais alors vraiment à rien, de faire cette grève. »
Quelle action entraînerait une vraie conséquence sur l’économie ?
En réalité, une autre action pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie française, à savoir que les grévistes de la carte bancaire décident tous de retirer plusieurs milliers d’euros aux distributeurs automatiques de billets. Une hypothèse peu probable pour Maud Descamps.
En revanche, les protestataires ont trouvé des alliés de poids : les restaurateurs. Certains d’entre eux proposent en effet des remises de 10% sur l’addition si les clients acceptent de régler leur note en espèces. C’est un moyen, pour eux, de protester contre les frais bancaires (entre 0,6% et 2%) sur chacun des paiements effectués.