Alors que des universités américaines sont ces derniers jours le théâtre de rassemblements propalestiniens, des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi 30 avril à mercredi 1er mai sur le campus de l’université UCLA, à Los Angeles, selon des images retransmises par les télévisions et des journaux américains.
« Peu avant minuit [9 heures, à Paris], un groupe important de contre-manifestants, portant des vêtements noirs et des masques blancs, est arrivé sur le campus et a essayé de détruire les barricades » érigées pour protéger le campement des manifestants propalestiniens, écrit le Los Angeles Times. « Des vidéos montrent que des feux d’artifice ont été tirés, dont au moins un l’a été vers le campement », poursuit le journal local en se basant notamment sur des images publiées en ligne par des personnes présentes sur place et des journalistes indépendants. La police anti-émeute de Los Angeles a été appelée, a fait savoir l’université. Elle a « immédiatement répondu à l’appel [des autorités universitaires] pour de l’aide sur le campus », a rapporté un porte-parole de la ville et est arrivée sur place aux alentours de 2 heures du matin (11 heures à Paris).
« Des actes de violence terrifiants se sont déroulés sur le campement [mardi] soir… Nous sommes écœurés par cette violence insensée qui doit cesser », a déclaré Mary Osako, rectrice de UCLA en charge de la communication, au Los Angeles Times. Peu de temps auparavant, les autorités de l’université américaine avaient déclaré le campement « illégal et viol[ant] les règles de l’université », exposant les étudiants qui ne le quittaient pas à une suspension voire une expulsion de l’institution.
La colère étudiante américaine se propage depuis deux semaines des grandes universités de la côte Est à celles de Californie en passant par le Sud et le Centre, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam à la fin des années 1960. Dans la nuit de mardi à mercredi, la police de New-York a ainsi délogé les étudiants propalestiniens retranchés dans un bâtiment de l’université Columbia, et l’université Brown, au nord-est des Etats-Unis, a annoncé le démantèlement d’un « campement » en échange de la promesse que le conseil d’administration se prononcerait sur d’éventuels « désinvestissements de sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza ».