Neuf mois durant, Mohamed Amra, fugitif le plus recherché de France, était parvenu à échapper aux policiers à ses trousses. Il n’a fallu que trois jours avant que le narcotrafiquant, appréhendé, samedi 22 février, à Bucarest, grossièrement grimé avec des cheveux teints en orange, soit extradé en France. Celui que l’on surnomme « la Mouche » a été mis en examen, mardi 25 février dans la soirée, pour « meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol », le tout en bande organisée, ainsi que pour « association de malfaiteurs », selon le parquet de Paris.
Le multirécidiviste de 30 ans a gardé le silence devant le juge d’instruction de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, avant de se voir notifier son placement en détention. Toujours sous une escorte renforcée, il a ensuite été transféré vers la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), où il a été placé à l’isolement, selon la procédure de contrôle la plus ferme. Cet établissement n’a pas été sélectionné au hasard : il figure parmi les candidats pour accueillir à partir de l’été les narcotrafiquants les plus importants, selon un régime dur basé sur l’isolement et un contrôle drastique des communications, comme l’avait indiqué le ministre de la justice, Gérald Darmanin. Le « cas Amra » avait participé à faire du durcissement des conditions de détention une priorité.
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