Dimanche 2 février, sur les coups de 18 heures, l’équipe de France masculine de handball entamera peut-être la finale des championnats du monde dans la Telenor Arena de Baerum, près d’Oslo, en Norvège. S’ils parviennent jusque-là, les Bleus pourront viser de très près un septième titre planétaire, et tenter d’effacer un peu leur déception des Jeux olympiques 2024. Une médaille tricolore pourrait aussi rendre inoubliable une compétition qui pour le moment ne reste pas dans les mémoires.
Pendant que les Bleus caracolent tranquillement en tête de leur groupe, et sont assurés de conserver leur place, et donc d’être qualifiés pour les quarts de finale avant leur dernier match de poule, samedi 25 janvier, face à la Macédoine du Nord (20 h 30), les autres nations phares du handball piétinent. Ou se prennent les pieds dans le tapis. A l’image de l’Espagne et de la Suède, battues vendredi respectivement par le Portugal (35-29) et le Brésil (27-24). Des défaites inattendues aux lourdes conséquences : les deux nations ne verront pas les quarts de finale du Mondial à la surprise générale.
La Norvège n’a pas non plus réussi à s’extraire de ce groupe 3, et manquera aussi à l’appel des matchs à élimination directe. Un camouflet de plus pour l’un des cadors de la discipline, d’autant qu’elle bénéficiait de l’appui de son public. « Quel public ? », diraient les mauvaises langues. Car depuis le début de la compétition, les rencontres ne parviennent pas à faire le plein, malgré la co-organisation du Mondial en Croatie, au Danemark et en Norvège, trois pays de handball. A peine 1 000 spectateurs avaient ainsi fait le déplacement pour voir le deuxième match des Bleus face au Koweït, le 16 janvier, à Porec (Croatie). Une rencontre, il est vrai, sans trop de suspense et qui a largement tourné en faveur des hommes du sélectionneur Guillaume Gille (43-19).
Les Bleus ne sont pas seuls
« Quand on répartit sur plusieurs sites, c’est pour avoir un succès populaire et il n’est pas au rendez-vous, explique l’ancien demi-centre de l’équipe de France à L’Equipe. Ça prouve qu’il y a quelque chose qui ne marche pas dans l’organisation. » A commencer, peut-être, par une lecture un peu compliquée pour les fans avec deux phases de groupes avant les quarts de finale, marquant le début des rencontres à élimination directe.
Le manque d’homogénéité dans le niveau des équipes pourrait aussi être pointé du doigt, bien que les éliminations de l’Espagne et de la Suède montrent que les nations émergentes peuvent aussi tirer leur épingle du jeu et ont leur place. Mais après l’heure des surprises, la fin de compétition fera peut-être de nouveau la part belle aux favoris. En plus de la France, d’autres mastodontes du handball sont encore en course, à l’image du Danemark, tenant du titre et qualifié pour les quarts de finale sans avoir concédé la moindre défaite lors des phases de groupes. Comme les Bleus, les Scandinaves se verraient bien animer le parquet de la Telenor Arena dimanche 2 février.