L’avocat pénaliste Maxime Tessier, qui avait défendu le pédocriminel Joël Le Scouarnec au cours de son dernier procès, est mort dans la nuit de mardi 8 à mercredi 9 juillet, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le parquet de Rennes. « Une enquête a été ouverte sur les circonstances de sa survenue, tout laissant penser à un suicide pour le moment », a affirmé le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet.
L’associée de Me Tessier, Me Catherine Glon, a confirmé la « disparition » de cet avocat « exceptionnel », âgé de 34 ans. « Il avait une très haute vision de la justice et il était donc très exigeant à l’égard de lui-même », a-t-elle déclaré. « Il s’oubliait souvent, se préoccupait d’abord de son client, du respect qu’il avait à l’égard de l’institution judiciaire. »
« Nous sommes évidemment sous le choc et nous perdons un avocat très jeune, puisqu’il avait 34 ans, père de deux très jeunes enfants », a ajouté Me Glon, qui travaillait avec M. Tessier depuis près de neuf ans.
« De ces personnes intègres et investies »
Avocat au barreau de Rennes, Maxime Tessier était l’un des deux avocats représentant Joël Le Scouarnec, l’ex-chirurgien reconnu coupable, le 28 mai, de viols et agressions sexuelles sur 298 victimes, la plupart mineures au moment des faits.
Joël Le Scouarnec avait été condamné à vingt ans de réclusion criminelle par la cour criminelle du Morbihan, à l’issue de presque trois mois d’audience à Vannes. Avocat général pendant ce procès, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, s’est dit, dans un communiqué, « littéralement atterré et profondément bouleversé et peiné ». « Maître Maxime Tessier était, tant professionnellement qu’humainement, de ces personnes intègres et investies, qui font grand honneur à la Justice et à l’humanité », a-t-il déclaré.
