Mort d’un nourrisson à la maternité de Lille : « Un accident qui n’aurait jamais dû arriver »

• Mardi 15 juillet, la petite Zayneb, âgée d’à peine cinq jours, décédait à la maternité de l’hôpital Jeanne de Flandre à Lille.
• Selon la police, un garçon de 6 ans extérieur à la famille aurait saisi le nouveau-né et l’aurait fait tomber.
• Delphine, la jeune maman qui a découvert le bébé inerte, a accepté de témoigner pour TF1.

C’est elle qui a donné l’alerte. Delphine, mère d’un enfant prématuré hospitalisé à Jeanne de Flandre, est celle qui a retrouvé la petite Zayneb inanimée au pied de son berceau. Âgée d’à peine cinq jours le nourrisson est mort ce mardi 15 juillet. Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du drame.

« J’ai entendu un gros boum », explique dans la vidéo en tête d’article Delphine, dont le bébé était hospitalisé dans le même service de néonatologie. « J’ai commencé par regarder le bébé parce qu’en fait, je ne réalisais pas sur le moment. Je me suis rendu compte quand j’ai vu la couche détachée de son bassin… » poursuit-t-elle.

Cet enfant, ça faisait plusieurs jours qu’il était dans les services où les puéricultrices l’avaient déjà repris sur son comportement

Delphine

Née cinq jours plutôt, Zayneb était placée sous surveillance du personnel médical, seule dans une chambre dédiée aux prématurés. Selon la police, un garçon de six ans d’une autre famille, se serait introduit dans la pièce et l’aurait fait tomber par accident.

« Cet enfant, ça faisait plusieurs jours qu’il était dans les services où les puéricultrices l’avaient déjà repris plusieurs fois sur son comportement », confirme Delphine. « Le bébé n’est pas décédé de lui-même. C’est vraiment un accident qui n’aurait jamais dû arriver s’il y avait eu plus de surveillance », estime-t-elle. 

Ce n’est pas imaginable ce que je ressens au fond de moi

Mohamed-Hamza, le papa

Désormais connus, les résultats de l’autopsie seront communiqués en priorité à la famille de Zayneb. Le père de la petite fille est encore sous le choc. « Ce n’est pas imaginable ce que je ressens au fond de moi, ce que j’ai dans la tête et dans le cœur tous les jours. Ce n’est pas quelque chose qu’un humain devrait ressentir », explique Mohamed-Hamza désemparé. 

« Moi en tant que mamie, c’était ma première petite-fille, donc forcément ça devait être la joie à la maison. Hélas ça été l’inverse. Honnêtement ça a détruit une famille et pour moi c’est inconcevable », renchérit Fatma, la grand-mère de Zayneb. Depuis ce grave accident, l’hôpital refuse de s’exprimer. Mais les visites au sein de l’unité de néonatologie sont désormais limitées.